Fils de pêcheur, après un parcours l’ayant mené vers l’hôtellerie, Walter Tching est revenu vers le monde de la mer. Ce passionné de danse et de jiu jitsu brésilien a décidé de suivre une formation brevet capitaine 200 au centre des métiers de la mer de Polynésie française, le CMMPF. Rencontre.
Parole à Walter Tching :
Ton histoire avec la mer ?
« Adolescent et même un peu plus jeune que ça, je naviguais avec mon père qui était capitaine de bonitier, c’était le bonitier familial. Etant petit, j’allais souvent avec lui vers Tetiaroa. Vers 18-19 ans, j’ai travaillé avec lui en tant que matelot. Ensuite, j’ai passé un diplôme qui s’appelait la capacité au bornage, du coup je suis devenu capitaine de bonitier. »
Comment as-tu entendu parler du CMMPF ?
« J’ai eu un travail en 2008 sur le Ti’a Moana qui faisait la croisière Bora Bora, Huahine, Raiatea, Taha’a et des marins dessus sortaient de cette école. J’étais alors dans l’hôtellerie et je n’ai pas « tilté » à ce moment-là. C’est plus tard que j’ai voulu revenir vers le monde de la mer, c’est ce qui m’a poussé à suivre ce cursus. »
Tu as donc enclenché sur une formation ?
« En 2018, je me suis inscrit pour le « certificat de matelot pont » parce qu’avec mon parcours, j’ai dû recommencer tout à zéro pour valider des acquis mais aussi parce que les choses évoluent. J’avais choisi plus le navire de commerce. Après avoir validé mon « matelot pont », je me suis inscrit cette année pour le « brevet de capitaine 200 » que je suis actuellement. Sur un navire de commerce, je serais entre matelot et officier par dérogation ou sinon je pourrais être capitaine d’un catamaran de 10 à 13 mètres en autonomie totale. »
Cela te plaît, tu es content, un message ?
« Super, c’est ce que je voulais faire de toute façon, c’est pour ça que je suis là. Ayant grandi dans ce domaine, ce retour m’est apparu comme une évidence. C’est vrai qu’à l’école, on en parle pas trop mais si vous êtes intéressés par la mer, faites un tour au CMMPF de motu Uta, c’est vachement intéressant pour ceux qui aiment la mer. C’est varié, il y a des formations pour ceux qui aiment la pêche, ceux qui veulent faire du yachting, bateau de croisière ou autre et bien sûr pour les bateaux de commerce qui acheminent du fret aux Tuamotu. Il y a du boulot ! »