Tapuarii Chang Yuk Shan veut devenir capitaine dans la marine marchande. Pour réaliser de son rêve, il a quitté son poste de barman sur l’Aranui pour débuter une formation au certificat matelot pont au centre des métiers de la mer de Polynésie française. Rencontre.
Tapuarii Chang Yuk Shan était barman sur l’Aranui mais il a voulu voir plus grand. Son rêve ? Devenir capitaine de bateau dans la marine marchande. Il a ainsi décidé de passer par le centre des métiers de la mer de Polynésie française (CMMPF) pour se former. Il vient de débuter une formation au certificat de matelot pont (CMP).
L’obtention de ce certificat lui ouvrira l’accès à d’autres formations comme le brevet de capitaine 200, le brevet de capitaine 500 puis le brevet de capitaine 3000.
Nous sommes allés à la rencontre de ce jeune Polynésien qui rêve d’avoir un emploi stable, bien rémunéré, un emploi qui lui permette de découvrir de nouveaux horizons.
Parole à Tapuarii Chang Yuk Shan
Ton parcours ?
J’ai 19 ans. Je travaillais sur le bateau de croisière Aranui en tant que barman. J’ai voulu découvrir autre chose. Du coup, je me suis réorienté vers cette école pour apprendre de nouvelles choses dans un autre domaine que l’hôtellerie. J’ai pu connaître la vie en mer et j’ai commencé à m’y attacher. J’ai pour projet de devenir capitaine de bateau. Je veux réussir.
Pourquoi ça plutôt qu’autre chose ?
J’aime la mer. Et puis on est bien pris en charge, on a pas mal d’avantages. Au niveau salaire on gagne bien, c’est ce qui m’a interpellé aussi. Tu restes sur ton bateau, tu travailles et voilà. C’est coupé du monde.
Comme dans toute chose, il y a des inconvénients ?
C’est sûr que quand tu as une petite famille, l’éloignement ce n’est pas toujours facile, cela peut générer des problèmes à la longue. Quand tu es seul et bien tant mieux, tu n’as pas ce genre de problème. Personnellement, mon objectif c’est d’abord le travail. Là je n’ai pas de copine donc tout va bien !
Que sais-tu de ce qui t’attend dans cette formation ?
Je veux atteindre mes objectifs, je vois ça comme des épreuves à passer. Même si cela n’a pas été évident au démarrage, je suis un fonceur, j’ai soif d’apprendre. Dans la classe, certains viennent déjà de ce domaine, d’autres viennent à la découverte, comme moi. Tout se passe bien, ceux qui sont dans les bureaux sont toujours là pour nous aider. On remercie vraiment les formateurs qui prennent le temps de détailler les choses.
Tes objectifs ?
Pour moi, c’est un rêve qui est en train de se construire, j’ai toujours voulu naviguer, j’ai toujours voulu faire le tour du monde en bateau. Je me suis donné la force d’aller loin et de pouvoir aboutir à ce rêve. J’aime le contact, je suis quelqu’un de très sociable, ouvert. Vu que j’ai déjà navigué en Polynésie, j’aimerais découvrir d’autres horizons.
Un dernier mot ?
Je voudrais dire à ceux qui ne connaissent pas l’existence de cette école qu’elle est une bonne école pour ceux qui n’ont pas encore d’objectif. Je leur conseille d’essayer parce qu’on apprend quand même beaucoup de choses. Il y a de la mécanique, de la navigation…Ce qui est intéressant c’est que tu vas pouvoir voyager. Travailler sur un bateau, c’est une super expérience.