Le Centre des Métiers de la Mer de Polynésie Française a mis en oeuvre, en septembre 2018, un exercice dit Sarex. Au programme : évacuation d’une urgence absolue par l’hélicoptère Dauphin, percussion d’un canot de survie et enfin, abandon du navire. Les manoeuvrent se sont déroulées dans le chenal de navigation de Faa’a.
Les stagiaires de la formation CAEERS (Certificat d’aptitude à l’exploitation des embarcations et radeaux de sauvetage) du CMMPF ont eu la chance de participer à un exercice d’envergure dit Sarex (Search and Rescue EXercise), précise Vetearii Flohr, président de la Fédération d’entraide polynésienne de sauvetage en mer (FEPSM).
L’opération, mise en place mercredi 5 septembre 2018 dans le chenal de navigation de Faa’a, a été menée par la FEPSM et le Centre des Métiers de la Mer de Polynésie Française avec le concours de l’État. Les stagiaires à bord de l’embarcation du CMMPF ont découvert le scénario sur place.
Igor Morteyrol, formateur du CMMPF, raconte : « une fois face à l’aéroport, on a simulé une collision avec un objet flottant non identifié. À bord, un blessé grave devait être secouru tandis qu’une voie d’eau maîtrisée était signalée ». Les stagiaires ont contacté le Joint Rescue Coordination Center (JRCC) prévenu en amont.
Un échange d’informations a suivi d’abord entre les stagiaires et le JRCC puis avec le Samu. « Quelle est la taille de votre embarcation ? Quelle est sa couleur ? Combien y a-t-il de membres d’équipage ? Quel est le prénom et quel est le nom du blessé ? Quels signes présentent-ils ? » Chacun a joué son rôle sans retenu pour rester dans les conditions du réel.
Le départ de l’hélicoptère Dauphin a été autorisé. Arrivé sur zone aux alentours de 9h15, il a stationné un temps au-dessus de l’embarcation en détresse pour évacuer le blessé en urgence absolue.
À la suite de l’évacuation du blessé grave, les membres d’équipage n’étaient pas sortis d’affaire. « Une voie d’eau non maîtrisée les a obligés à percuter le canot de survie alors que deux blessés légers étaient encore à signaler. Blessés qui ne nécessitaient pas, toutefois, d’évacuation d’urgence. Ils pouvaient eux aussi être évacuer grâce au canot », poursuit Igor Morteyrol.
L’exercice, lancé à 8h30, s’est achevé à 10 heures, à Vaitupa (Faa’a) où les pompiers ont conclu l’opération par une rapide prise en charge des « blessés ».
Les stagiaires, qui doivent se mettre à jour tous les cinq ans, ont pris la mesure de l’intérêt de participer à un exercice de grande envergure. « Cela marque d’être en conditions réelles, et cela rassure pour la suite. »
Le CMMPF remercie la FEPSM, le JRCC ainsi que les autorités de l’État pour le bon déroulement de toute cette opération.