Alors que rien ne la prédisposait aux métiers de la mer, Neige Cappuccio a débuté sa première formation au centre des métiers de la mer de Polynésie française, une formation au certificat de matelot pont. Tout se passe bien, pas de regrets, elle souhaite concrétiser ses projets et se diriger vers le secteur du yachting, un secteur plein de promesses. Rencontre.
Après avoir été agent commercial, Neige Cappuccio a travaillé dans l’hôtellerie, dans le tourisme, notamment en tant qu’hôtesse dans les bateaux charter. Mais ‘le catamaran cela bouge’ et depuis un moment Neige souhaitait se former aux métiers de capitaine afin de se diriger vers le secteur du yachting, un secteur plein de promesses. Célibataire et sans enfant, elle aime le voyage et cette voie lui a semblé extrêmement intéressante par rapport à son profil.
C’est tout naturellement qu’elle s’est rapprochée du centre des métiers de la mer pour la première étape de sa formation : le certificat de matelot pont. Elle passera ensuite au brevet de capitaine. Elle a commencé sa formation et ne regrette rien, tout se passe à merveille. Pleine d’espoir et de projets, Neige nous en dit un peu plus sur elle, son parcours et ses projets.
Parole à Neige Cappuccio :
Comment se déroule ta formation ?
« Cela se passe très bien, j’étudie la sécurité, l’environnement…Bon, ce sont des matières qui ne sont pas faciles à apprendre. Ce n’est que du ‘par cœur’, il faut bien retenir les termes. Après, on va passer à la pratique, la navigation, que l’on n’a pas encore commencé. C’est ce que l’on attend tous en tant qu’élèves. »
Tes premières impressions ?
« Elles sont très bonnes, je suis positive par rapport à l’examen. Je pense qu’on va tous l’avoir. On est une très belle classe, les autres ont déjà l’expérience nautique pour la plupart. La théorie, c’est plus compliqué, on est plus pratique. Après, l’expérience cela se fera sur le terrain, une fois que l’on sera engagé sur un bateau. »
C’est ta première expérience au CMMPF ?
« Oui, je suis contente d’avoir fait le pas. Ce sont des métiers d’avenir. On n’est pas beaucoup de femmes, mais les temps changent, les femmes évoluent, les femmes sont au même niveau que les hommes, les femmes sont respectées par les hommes dans notre domaine. On se sent rassurée de travailler avec eux car parfois, entre femmes, il y a de la concurrence (rires), en tous cas c’est mon point de vue. »
Le déroulé de la formation ?
« La formation dure deux mois et demi au niveau théorie, après je ferai six mois de navigation en mer pour valider mon CMP, mon diplôme de matelot de pont. Le matelot doit savoir faire pas mal de choses : la navigation, météorologie, les règles de barres et de route, les feux de balisage, les signaux, tenue de quart, manœuvre, la manutention, la sécurité l’entretien et la réparation, il a plusieurs postes à tenir, il doit être polyvalent. »
Il y a des matières que tu préfères ?
« En tous cas ce n’est pas la météo ! Ma matière préférée c’est la navigation, l’étude des cartes, les balises que l’on est obligé de savoir par cœur. Connaître la radio, les commandes du bateau… »
Tu vises un secteur particulier ?
« Je vise le yachting, si possible en tant que skipper. J’ai déjà pratiqué les catamarans en tant qu’hôtesse. Je voudrais faire skipper sur les yachts. Le catamaran cela bouge, les yachts c’est plus ‘standing’ et plus stable. Pour la taille cela peut varier, jusqu’à 50 mètres et plus, il y a des mini yachts…»
Tu as des personnes de ta famille dans ce secteur ?
« Non, mais j’ai pas mal de personnes dans mon entourage qui sont capitaines, je suis entourée de ‘personnes de la mer’. J’ai été beaucoup aux Tuamotu, j’ai utilisé beaucoup les bateaux. L’océan Pacifique est tout autour de nous donc on est attiré par ce milieu. Je suis dans le surf aussi. C’est une formation qui est super mais elle est payante à moins d’être au revenu de solidarité territoriale à la CPS. Si tu es patenté, tu seras obligé de payer ta formation, il n’y a pas de prise en charge. »
Un message pour les personnes ne sachant pas vers quoi s’orienter ?
« Il faut aimer la mer, si c’est le cas, je leur lance le défi d’entrer dans ces corps de métiers qui peuvent être très bien payés. Ce sont des métiers d’avenir, on a une bonne retraite. C’est une stabilité pour ta vie si tu aimes le voyage. Après, il y a aussi des métiers à terre, en tant que mécanicien etc… Il y a plein d’orientations possibles ensuite car c’est un diplôme national. »