La formation « certificat de matelot pont » vient de débuter au centre des métiers de la mer de Polynésie française (CMMPF). Nous sommes allés à la rencontre de Jamie Lehebel, 20 ans, et avons pu recueillir ses premières impressions. « Cette formation est la première marche du métier. La formation dure quatre mois et est suivie d’un peu de navigation, pour valider le titre » nous a dit Jonathan Constans, le formateur. Le certificat de matelot pont (CMP) permet de devenir marin sur un bateau de commerce, de pêche ou autre. Cette formation permet également d’accéder à d’autres formations – au CMMPF ou en métropole – en vue de devenir capitaine ou officier. Nous avons pu rencontrer Jamie Lehebel, 20 ans, qui vient de débuter cette formation. Nous avons pu recueillir ses impressions et voir comment il a été amené à intégrer cette formation du CMMPF « ouverte à tous, il faut juste avoir 18 ans. », selon Jonathan Constans. Nous le retrouverons dans quatre mois pour un feed-back ! Parole à Jamie Lehebel, 20 ans :
Ton parcours ?
« J’ai passé mon bac STIDD au Taaone. Ensuite, je n’ai rien fait pendant un an. Je m’étais préinscrit en 2018 pour la formation de CMP. Je n’avais pas été pris en liste principale mais en liste complémentaire. A force d’aller voir le CMMPF pour leur demander une réponse, il y a eu un désistement dans la liste principale, ils m’ont appelé pour pouvoir faire la formation. »
Qu’est-ce qui t’a poussé à faire cette formation ?
« Depuis que je suis petit, j’ai voulu travailler dans le domaine de la mer. On est en Polynésie, on est entouré de la mer, c’est notre ressource. J’aime la navigation, j’aime naviguer et surtout, je suis issu d’une famille de marins. J’ai été passionné par ce domaine-là depuis que je suis gamin. »
Quels sont tes objectifs, tes rêves ?
« J’aimerais avoir le brevet de capitaine 500, voire le 3000 et pourquoi pas le capitaine illimité. Avec ce diplôme-là, on peut naviguer sur n’importe quel navire. C’est le max. Tu peux aller loin. Dans l’idéal ce serait de naviguer chez nous. Acquérir de l’expérience autre part mais naviguer ici, chez moi, en Polynésie française. Toutes les formations professionnelles se font ici jusqu’au BC 3000. Pour l’illimité, cela se passe dans les écoles de marine marchande là-bas à Nantes, à Saint-Malo ou à Marseille. Il y a le choix. »
Tes premières impressions du début de cette formation ?
« Il y a beaucoup de jeunes dans ma classe contrairement à ce que j’entendais de cette formation. Cela fait plaisir à voir. L’envie de naviguer chez nous a commencé à s’éteindre alors que c’est dans nos gènes de Polynésien de naviguer. On est des migrateurs, cela commençait à se perdre et je ne trouvais pas ça normal. Quand, je vois ça, cela fait plaisir. »