Avant 1972 - Difficile de se former
Vers 1952, bien avant l’ouverture de l’EFAM à « Motu-uta », les cours de navigations maritimes étaient dispensés par des capitaines de la marine marchande et des professeurs du « lycée Paul Gauguin », le soir de 17h30 à 19h30 au lycée même, dénommé à cet époque « l’école Centrale ». Ils comprenaient uniquement les cours théoriques du Certificat de capitaine au grand cabotage lesquelles s’étalaient sur 18 mois. Une fois leur Certificat de capitaine au grand cabotage (théorique) en poche, les élèves continuait leurs formations dans la pratique à bord des bateaux du commerce (les caboteurs). Ils étaient peu nombreux (Gaston Martin, Louis Carlson fils, Pierre Peters et quelques autres), mais tous étaient volontaires, certains d’entre eux d’ailleurs, anciens élèves du collège Lamennais n’hésitaient pas à solliciter de leurs anciens professeurs des cours complémentaires de mathématiques.
Pour être admis à se présenter à l’examen « d’application » pour l’obtention du brevet de capitaine au grand cabotage, il fallait réunir 7 ans de navigation au service « pont ». Cette durée a été ramenée à 5 ans puis à 3 ans. Le candidat réunissant cette condition était admis à se présenter en même temps à l’examen théorique et application.
Quant au brevet de Patron au bornage, les futurs candidats se débrouillaient avec les anciens capitaines pour s’instruire. Les mêmes conditions étaient exigées pour se présenter avec un plus de 2 points accordés par année de navigation au rôle d’équipage et toujours au service pont.
De même pour les mécaniciens 100 et 300 CV, chacun passait l’examen uniquement en pratique sur un moteur diesel. L’avantage de 2 points par année de navigation leurs étaient accordés comme les patrons.
1972 : ouverture de l’EFAM (Ecole de formation et d’apprentissage Maritime)
Les besoins en officiers ayant évolué et les navires augmentant en dimensions, en mars l’Ecole de Formation et d’apprentissage Maritime fut fondée par M. LEGROS (chef des affaires maritimes) ; M. AMARU Guy (Inspecteur de la navigation maritime et Capitaine au Long cours) et M. ANDAN (capitaine au long cours) ce dernier a été le premier directeur de l’école avec le poste d’instructeur obtenu sur concours, il était épaulé dans sa tâche par M. André VOIRIN Capitaine au Grand Cabotage. M. AMICEL (secrétaire des affaires maritimes) occupait la fonction de secrétaire de l’école, il a été remplacé en 1983 par Melle PEGGY.
En 1972, 8 élèves uniquement s’inscrivent pour le certificat d’apprentissage maritime (C.A.M.). Ce nombre augmentera sans cesse les années suivantes mais, mis à part quelques persévérants, beaucoup abandonneront la filière.
Les cours se déroulaient à la chambre de commerce le matin et à la cale de halage l’après-midi. La distance entre entre les deux constituait un véritable handicap pour les élèves sans moyen de locomotion.
En juin de chaque année, sanctionné par une attestation de certificat d’apprentissage maritime (C.A.M.) pouvant être pris en compte pour le recrutement de la marine nationale ou pour un premier embarquement à bord des navires du commerce.
Lancés par M. MARTIN Gaston et M. LECAIL Louis (LULU), les cours de certificat de la capacité à la pêche étaient dispensés en tahitien tous les soirs de 17h00 à 19h00 à l’école LAGON BLEU ; d’abord par M. MARTIN puis par M. André VOIRIN.
Pendant les vacances de juillet-août, les cours pour les pêcheurs et les personnes des fermes perlières étaient organisés dans les îles, sous l’égide du service de la pêche.
De 1972 à 1974 l’E.F.A.M. a vécue difficilement notamment par manque surtout de local.
1974 : ouverture des locaux
En mars, l’E.F.A.M. s’installe enfin à MOTU-UTA au rez de Chaussée du Bâtiment du Service des Affaires Maritimes. Les cours de CAM (Certificat d’apprentissage maritime) et Patron au bornage fonctionnent à plein temps.
La formation pour : Maître au petit cabotage est lancé tous les deux ans environ de façon à faire le plein d’élèves avec « les patrons au bornage » sortis de l’école et ayant pratiqué la navigation. Pour le grand-cabotage (théorie) sur 4 ans toujours dans l’objectif d’avoir assez de candidats.
L’E.F.A.M. assure donc la formation et le perfectionnement des officiers pont et machine pour les marins de commerce, de la pêche et plus généralement de tout marin professionnel du territoire sous la Direction du Cdt ANDAN. En 1976, c’est M. CERAN-JERUSALEMY qui devient directeur de l’Ecole.
1980 : De nouvelles formations
En 1980, M. TARDIFF, ingénieur mécanicien prend la direction de l’école et met en place le programme pour l’enseignement de mécanicien diéséliste de 800 et 1000 CV pour le début qui passera ensuite au 2000 et 3000 CV parallèlement avec des cours d’électricité et de froid dispensés par des professeurs vacataires venus du lycée technique de TAAONE. L’aménagement d’un local pour les travaux pratiques devient alors nécessaire avec l’embauche d’un instructeur mécanicien en la personne de GRAFFE Emile dit Milou.
En cette même année une convention est signée entre le territoire et l’Etat attribuant à l’E.F.A.M. la jouissance gratuite des locaux du bâtiment des Affaires Maritimes destinés au bon fonctionnement de l’école à condition que le directeur soit toujours un capitaine ou lieutenant au Long Cours ou un ingénieur mécanicien.
En 1984, c’est M. GOUY, capitaine au Longs Cours, devient Directeur. Remplacé en 1985 par M. Bruno VIDEAU, Capitaine au Long Cours, qui met en place le programme de la formation « capitaine de la Marine Marchande » en lieu et place du Capitaine au petit et grand cabotage.
1994 : Un navire de pêche école
En 1992, Le conseil d’administration (C.A) se prononce favorablement pour l’acquisition d’un navire de formation commerce et pêche car les cours de manœuvre pratique se faisaient avec une pilotine prêtée gratuitement par le port autonome et avec le remorqueur MINOTAURE pour des sorties en haute mer et des manœuvres d’accostage pour les praticiens au brevet de capitaine au cabotage..
Deux ans plus tard, l’E.F.A.M. réceptionne VENUTI, un navire de pêche de 20,50 mètres construit par le chantier PEREZ à FARE UTE.
En 1997, M. VIDEAU est remplacé par M. Denis BENZAQUIN « Capitaine de 1ère classe ».
2001 : Création de l’IFM-PC (Institut de Formation Maritime - Pêche et Commerce)
L’Ecole de Formation et d’apprentissage maritime change de Statut juridique pour obtenir le Statut d’établissement public dénommé « L’Institut de Formation Maritime-Pêche et Commerce ».
Différents directeurs se succèderont à la direction de l’IFM-PC : M. Tamatoa ITCHNER (Novembre 2001 – Février 2002) ; Mme. Hina VAITOARE (Février 2002 à Mai 2005) ; M. Alphonse KAUTAI (Mai 2005 à Juin 2009) ; M. Claude DAVIO (Juin 2009 à Février 2012) ; et M. François Tuhiva VOIRIN (depuis Juin 2012), qui est Capitaine 15000 Ums, et Pilote maritime.
2013 : Une nouvelle page s'écrit
Avec un enseignement très complet, pont et machine, à divers niveaux de responsabilité, l’IFM-PC est devenue une école performante, moderne, en capacité de former les marins et commandants polynésiens de demain. En 2013, le BC 200 est, pour la première fois, organisé à Raiatea Le besoin en formation et les débouchés sont aujourd’hui plus nombreux, les enjeux pour le développement de plusieurs filières maritime en Polynésie française sont cruciaux (pêche, transports, tourisme), la nécessité aussi de mettre en place des formations décentralisées, dans les archipels, exige de nouveaux moyens, une adaptation constante à l’évolution rapide de ces différents métiers et des technologies maritimes, tout en garantissant le sérieux et la validité des formations professionnelles proposées. L’IFM-PC est devenu le fer-de-lance et la garantie de l’expansion de ces filières professionnelles.
2014 - De nouvelles compétences, une nouvelle identité
Pour répondre notamment à ces enjeux, L’Institut de formation maritime – pêche et commerce (IFM-PC) devient en 2014, le Centre des métiers de la mer de Polynésie française, le CMMPF. Ces changements d’identité et de statuts s’accompagnent d’un élargissement des compétences générales du centre qui désormais assurent à la fois les formations relatives aux pêches maritimes, aux cultures marines, à la marine marchande, au yachting professionnel, et y ajoute les formations relatives aux activités liées aux métiers de la production, du traitement et de la conservation des produits de la mer.
2015 – Un horizon clair et serein
Le CMMPF met en place le brevet capitaine pêche côtière, un nouveau diplôme qui permet de faire face aux besoins de la filière. Par ailleurs, la politique de formations décentralisées, dans les îles, s’accentue fortement, afin d’accroître et faciliter l’accès aux populations. Le Centre s’investit ainsi auprès de tous les Polynésiens qu’ils vivent à Tahiti, Hiva Oa ou Huahine. En 2015, le BC 200 est, pour la deuxième fois, organisé à Raiatea.
2016-2017 - Une vision internationale
En 2016, une formation au certificat de pilote lagonaire a été mise en place à Fakarava et à Hao. En 2017, le CMMPF a proposé des formations à Raiatea, Hao, et Amanu.
En juillet 2017, la convention on Standards of Training, Certification and Watchkeeping for Seafarers (STCW), autrement dit la Convention internationale sur les normes de formation des gens de mer, de délivrance des brevets et de veille a été réformée. En proposant des formations reconnues par la STCW, le CMMPF permet aux Polynésiens de se former sur le territoire puis de travailler partout dans le monde.
En s’adaptant à ces évolutions conséquentes, le CMMPF est par ailleurs devenu à la fois centre de formation et centre d’examens, il continue ainsi à gagner en envergure, en responsabilités, et en crédibilité.
2022 - La perliculture
Pour compléter son offre de formations, celle de « Greffeur de perle » est ajouté au panel.
2024 - Nouveaux locaux dédiés
Le CMMPF intègre ses nouveaux locaux à Arue, au Campus Ahotoru, triplant ainsi la surface de ses installations et disposant désormais d’un internat pour accueillir les élèves des îles de Polynésie française et du Pacifique.
2025 - Cours de plongée pro
La formation Plongée professionnelle, venant parfaire la carte de formation du CMMPF, délivre un diplôme pour réaliser des travaux sous-marins : chantiers, fermes perlières et aquacoles, ou plongées scientifiques.
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