Nous sommes allés à la rencontre de Fabrice Lechartier, formateur recruté il y a un peu plus de six mois par le Centre des Métiers de la Mer de Polynésie française. Grâce à son niveau de qualification et à sa longue expérience dans la navigation, Fabrice Lechartier a les outils nécessaires pour former des Polynésiens qui pourront prétendre à postuler dans des métiers qualifiés dans le domaine maritime local et international.
Fabrice Lechartier fait partie des formateurs du Centre des Métiers de la Mer de Polynésie française depuis juillet 2020. Il a débuté sa longue carrière par les formations « marin de commerce » et « officier polyvalent » à l’école supérieure maritime de Saint Malo puis de Nantes. Il a ensuite navigué quatre années sur des cargos au long cours transporteurs de voitures avant d’intégrer une compagnie de ferries où il a évolué dix-sept années avant d’intégrer le CMMPF.
Son recrutement, comme celui d’autres formateurs, s’inscrit dans le cadre d’une nouvelle dynamique voulue par le CMMPF qui a pour projet, dans de nouveaux locaux plus spacieux, d’augmenter le niveau de qualification proposé au niveau local. Pour les Polynésiens, sa présence est une belle opportunité pour se former localement dans le but d’obtenir des qualifications permettant de postuler à l’international.
Parole à Fabrice Lechartier, 45 ans :
Qu’est-ce qui vous a fait vous orienter vers la formation ?
« Lors de ma carrière, en tant qu’officier, on est amené à former en permanence nos équipages dès qu’il y a des avancées technologiques. On a aussi des élèves officiers qui viennent faire des stages à bord donc on se doit de compléter tout ce qu’ils ont vu en théorie dans les écoles. Il y a aussi le goût de la transmission de tout ce que j’ai pu apprendre pendant ma carrière, c’est intéressant de transmettre aux jeunes et moins jeunes. »
Quelques mots sur votre arrivée en Polynésie ?
« C’est clair qu’en Polynésie le rapport à la mer est très fort. Tous nos stagiaires, mêmes les débutants, ont une connaissance de l’environnement marin qui est assez marquée. Ils ont tous dans la famille quelqu’un qui a un bateau, ils ont déjà navigué…Il leur manque la technicité mais ils ont déjà une connaissance du milieu, donc c’est plus facile. »
Quel est votre champ d’action ?
« On travaille beaucoup avec de futurs pêcheurs donc on a des formations de base mais on va développer le centre pour pouvoir donner des formations plus qualifiantes pour que nos élèves puissent naviguer à des postes d’encadrements sur de plus gros navires. On fait aussi beaucoup de formations sur tout ce qui est sécurité en externe pour des revalidations pour des professionnels, tout ce qui est sauvetage/abandon, gestion de crise à bord de navire à passagers, c’est très intéressant aussi. »
Que diriez-vous aux personnes susceptibles d’être intéressées ?
« Il y a un gros potentiel ici en Polynésie par rapport au monde maritime. C’est un métier de passion, qui amène beaucoup de gratification personnelle. C’est un métier où il y a de l’emploi. C’est un métier dur, il ne faut pas se voiler la face, mais ce qui est intéressant c’est qu’il y a des possibilités d’évolution tout au long de la carrière. On va déménager vers un centre plus spacieux à Arue en milieu d’année prochaine. On aura plus de matériel, on pourra faire des formations plus qualifiantes qui permettront aux stagiaires de s’ouvrir à l’emploi à l’international. »